
Keenan-Walcott
Nous voulons intentionnellement éloigner le Canada du modèle actuel de la politique canadienne, centré sur l’ego, la personnalité et le chef unique.
Le modèle de co-leadership de Keenan-Walcott repose sur les principes fondamentaux suivants :
1- Responsabilité partagée : Le co-leadership est plus délibératif et peut être plus confiant dans ses décisions finales, sachant qu’il est soutenu par les deux leaders. La charge du leadership est partagée.
2 – Renouveau démocratique : Le co-leadership représente une première étape dans la réforme profonde de la façon de faire de la politique au Canada. Nous croyons qu’une réforme électorale est nécessaire pour mettre fin au “culte du chef” et à la culture de prise de décision unilatérale qui existe actuellement dans la politique canadienne. Nous devons nous éloigner du modèle américain de politique à somme nulle, qui se nourrit de la division et du conflit. Il faut s’éloigner de la polarisation, vers une inclusion profonde et une responsabilité citoyenne.
3 – Le bien-être de la communauté : Le co-leadership favorise la prise de décision collective. Nous devons travailler pour nous reconnecter les uns aux autres, avec ce qui compte, dans nos communautés. Nous devons réapprendre à communiquer les uns avec les autres. Notre modèle cherche à projeter un sentiment de collaboration aux plus hauts niveaux de décision. Nous nous devons de ralentir et de nous écouter les uns les autres afin de prendre les meilleures décisions pour nous-mêmes et pour les générations à venir.
FAQ:
Si les Verts formaient le gouvernement, comment géreriez-vous le pays sur la base de la constitution canadienne, avec un seul PM ?
Dans les conventions canadiennes actuelles, il y a un premier ministre et un vice-premier ministre. C’est ainsi que nous appliquerions le modèle de co-leadership.
Avant chaque période électorale, nous discuterions et conviendrions entre nous de la personne qui assumerait le rôle principal de “Leader”, compte tenu du contexte au moment de l’élection. Si les Verts formaient le gouvernement, cette personne assumerait le rôle de PM, et l’autre, celui de PM adjoint. Cette façon de faire est similaire à celle de Québec Solidaire.
De plus, si nous formons le gouvernement, nous entamerons immédiatement le processus de réforme électorale qui est si nécessaire à la santé de notre démocratie.
Que se passe-t-il si vous n’êtes pas d’accord sur une décision de la direction ?
Nous nous efforcerons toujours de parvenir à un consensus en discutant, en écoutant et en nous respectant mutuellement.
Nous avons déjà eu des désaccords, et le fait d’y travailler a permis d’obtenir de meilleurs résultats que si l’un de nous décidait seul, et l’expérience a renforcé notre confiance mutuelle et notre engagement à travailler en partenariat.
Il y aura probablement d’autres décisions à l’avenir où nous serons en désaccord. Si nous ne sommes pas en mesure de résoudre un désaccord nous-mêmes, nous avons établi un mécanisme de résolution des désaccords, avec 3 conseillers de confiance que nous engagerions dans cette situation (rare, espérons-le), qui travailleraient en équipe pour nous aider à trouver un moyen de résoudre le désaccord.
Ce sont les dirigeants, et non les conseillers, qui sont responsables en dernier ressort des décisions prises dans le cadre de ce processus. Nous avons convenu que, lorsqu’une décision a été prise dans le cadre de ce processus, les co-leaders s’y tiendront et la soutiendront avec enthousiasme afin que le parti puisse parler d’une seule voix, ou se retireront s’ils décident qu’ils ne peuvent accepter d’être responsables de cette décision.
Quelle est votre opinion sur la motion de l’assemblée générale virtuelle de 2022 concernant la codirection ? Comment souhaiteriez-vous que la constitution soit modifiée pour permettre la codirection ?
La proposition (que vous pouvez consulter ici) a reçu le feu jaune des membres lors d’un vote préliminaire, indiquant un soutien à l’idée (32,8 %), un certain soutien avec quelques réserves (32 %), et une certaine opposition (35 %). Elle est donc passée à la partie 2 de la VGM, et a été envoyée à l’atelier pour discussion.
Nous avons participé à la discussion lors de cet atelier. Il est apparu clairement que si la grande majorité des membres présents dans la salle croyait au potentiel réel de la codirection, le sentiment général de l’atelier était que cette proposition spécifique nécessitait un développement et des détails supplémentaires importants avant d’être approuvée en tant qu’amendement constitutionnel. De nombreux partisans de la codirection ont voté contre la motion spécifique pour cette raison.
L’atelier a recommandé que la proposition soit renvoyée à un comité de révision constitutionnelle, avec le mandat de rechercher des exemples d’autres partis qui utilisent la codirection, et de recommander un ensemble complet et détaillé d’amendements constitutionnels pour soutenir une évolution vers la codirection.
Les questions auxquelles il faut répondre alors que le parti élabore une proposition pour la cogestion dans notre Constitution incluent :
1 – Exigences en matière de diversité. Nous pensons que les deux coleaders doivent faire preuve:
>> Une représentation des femmes: au moins d’une personne qui s’idenfie comme femme et une autre personne de n’importe quel genre.
>> Diversité linguistique: au moins un des coleaders doivent doit démontrer une maîtrise du français, et l’autre doit démontrer une maîtrise de l’anglais.
2 – Options pour l’élection des dirigeants:
>> Les paires de dirigeants se présentent sur un ticket commun, ou ‘le modèle des Verts belges’. Notre recommandation. Les candidats entre eux doivent déterminer lequel est le ” chef ” aux termes de la Loi électorale du Canada. Nous pensons que c’est la meilleure façon d’établir la confiance essentielle entre les leaders, dès le départ.
>> Deux compétitions parallèles pour les deux postes de chefferie, ou ‘le modèle des Verts de Nouvelle-Zélande’. Nous voyons des avantages et des inconvénients, et pourrions accepter ce modèle si c’est le choix des membres.
>> Le “vainqueur” et le second (deuxième place) deviennent co-leaders, ou ‘le modèle des Verts allemands’. Bien que ce modèle corresponde bien à l’histoire unique des Verts allemands, il n’est pas recommandé par certains autres partis qui l’ont utilisé, car il peut produire des conflits malsains et une dynamique de compétition entre les deux leaders.
3 – Options pour ce qui se passe si un co-leader élu démissionne :
>> Une nouvelle élection de chefferie est déclenchée pour une toute nouvelle paire de co-leaders. Non recommandé.
>> Il y a une élection pour un seul co-leader.
>> L’autre co-leader élu restant choisit un co-leader nommé. Ce n’est que si le co-leader élu restant démissionne par la suite qu’une nouvelle élection de la chefferie sera organisée.
4 – Les coleaders auront-ils une seule voix au Conseil fédéral, ou deux?
5 – En rapport: Quelle devrait être la fréquence des élections ou des révisions des dirigeants, et qu’est-ce qui les déclenche ? Devrions-nous conserver notre système actuel ou passer à un système de révision annuelle des dirigeants lors des AGA ?